Monument à Bonchamps

Création/Exécution

Sculpteur

David Pierre-Jean

  • Pierre-Jean
  • David
  • Date de naissance1788, mars 12
  • Lieu de naissanceAngers
  • Date de décès1856, mars 06
  • Lieu de décèsParis

1824

- Restauration

Mouleur

Thoquet et Marchon

  • Thoquet et Marchon

1883

Matière et technique

Moulage en plâtre

Mesures

Hauteur en cm : 146 (Bonchamps)

- Largeur en cm : 255 (id)

- Profondeur en cm : 255 (id)

- Hauteur en cm : 156 (Religion)

- Largeur en cm : 65.5 (id)

- Hauteur en cm : 156 (France)

- Largeur en cm : 65.5 (id)

Domaine

Sculpture

Description

Le monument à Bonchamps comporte trois éléments :
- une statue représentant le général blessé, levant la main pour manifester ses dernières volontés
- deux bas-reliefs représentant les allégories de la religion et de la monarchie.

Inscriptions / marques

Gravé sur la plinthe de la terrasse devant : "GRACE AUX PRISONNIERS".
Signé sur la plinthe, devant, à droite : "P. J. DAVID 1825".

Fonctionnement et contexte

Scène représentée

- Après la bataille de Cholet du 17 octobre 1793, les Vendéens fuient vers le Nord pour aller chercher de l’aide auprès des Anglais. C’est le début de la Virée de Galerne. Les Vendéens s’arrêtent tout d’abord à Saint-Florent-le-Vieil. Dans leur fuite, les combattants transportent sur des brancards Lescure et Bonchamps, leurs chefs mortellement blessés. Arrivés à Saint-Florent, les 5000 prisonniers Bleus que les Vendéens ont emmenés avec eux dans leur fuite sont enfermés dans l’église, dans l’attente qu’un conseil de guerre décide de leur sort. Pour les paysans-soldats, les détenus doivent mourir. Apprenant ce qui se trame, Bonchamps, au seuil de la mort, demande à ce qu’on gracie les prisonniers.

Historique de l'oeuvre

- Sous la Restauration, de nombreuses familles aristocratiques souhaitent rende hommage à la bravoure et au dévouement monarchiste des chefs militaires vendéens. En 1817, une souscription est ouverte pour l’érection d’un moment à Bonchamps. David d’Angers, alors jeune sculpteur en début de carrière, essaie d’obtenir la commande du monument auprès des familles vendéennes. À aucun moment il ne mentionne la présence de son père parmi les prisonniers républicains graciés par Bonchamps. Il revendique sa création uniquement comme un hommage à un grand homme de l’Anjou. Il faut attendre 1838 pour qu’il dévoile cette information. Par la suite, il justifie systématiquement sa réalisation du tombeau comme une dette de reconnaissance envers le geste de Bonchamps qui permit à son père de rester en vie. En exécutant ce monument en l’honneur du général vendéen, David obtient une commande importante. Seule cette raison profitable à sa carrière semble lui importer à cette époque. Ce n’est que plus tard, lorsque les libéraux et les républicains critiquent ouvertement le régime, que David évoque l’histoire de son père.

Note d'opportunité

- La représentation possède un caractère dramatique. Bonchamps est blessé, il se redresse sur un brancard fait de toile et de branches qui correspond au brancard sur lequel il a été transporté. Le torse bombé, il est en train de rendre son dernier souffle. Une blessure sanglante s’aperçoit sur son abdomen. Dans un dernier sursaut d'énergie, le général lève sa main droite pour manifester ses dernières volontés. Ce geste est le point déterminant de la sculpture : il montre le pouvoir de Bonchamps sur ses hommes. Il est l’expression à la fois de l’autorité et de la clémence. Les bas-reliefs représentant la religion éplorée et la France en deuil symbolisent, quant à eux, les valeurs pour lesquelles les Vendéens se sont battus : la religion et la monarchie.

Musée

Musée d'Art et d'Histoire

Numéro d'inventaire

883.027.1-3

Droits photographiques

Musées de Cholet : Photographe