Statue de Jacques Cathelineau
Création/Exécution
Biron François Stanislas, dit Stanislas Francis
- François Stanislas, dit Stanislas Francis
- Biron
- Date de naissance1849
- Lieu de naissanceNantes
- Date de décès1926
- Lieu de décèsCholet
- Notice biographiqueFrançois Stanislas Biron est né dans une famille modeste ; son père est maçon et sa mère marchande. Passionné par le dessin, il souhaite trouver un apprentissage dans ce domaine lorsqu'il quitte l'école. Malheureusement aucun peintre n'accepte d'élèves, François, qui se fait appeler Francis, entre donc au service du sculpteur nantais Boismen. Le frère de ce maître d'apprentissage, l'architecte Eugène Boismen, remarque les talents du jeune homme. Il l'incite à visiter les musées et à suivre les cours de dessin de Jérôme Jean Potel. François aurait poursuivi ses études sans la mort prématurée de son père en 1866. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il entre au service de Thomas Dobrée, ami de son mentor. La guerre de 1870 éclate, il s'engage comme volontaire. A son retour, il travaille comme sculpteur sur bois pour le nantais Hamossé, avant d'épouser Marie Godet en 1873. Celle-ci a déjà deux fils dont Henri qui sera l'élève de François. Le couple a une petite fille, Marie-Claire, qui meurt à l'âge de 6 ans. Cet homme robuste à la barbe fournie est d'un naturel chaleureux. Il aime s'entourer de jeunes gens et leur transmettre son savoir-faire. Ses élèves lui vouent un grand respect. La porte de son atelier est toujours ouverte. D'un naturel enjoué, il travaille souvent en chantant.
A cette époque, de nombreux chantiers d'églises débutent dans les Mauges et au-delà pour l'architecte Alfred Tessier qui souhaite travailler avec François Biron et Edouard Roisin, son ancien élève. L'architecte favorise sans doute leur association et la création en 1874, de l'atelier de sculpture décorative situé rue de l'Étoile à Cholet. En 1885, l'association est dissoute. François monte son propre atelier, 47 avenue Gambetta. Il y travaille avec son fils Henri et de nombreux apprentis. La majorité de l'activité de l'atelier Biron concerne les constructions ou les rénovations d'église, dont la basilique de Montligeon dans l'Orne. François Biron, qui est très croyant, s'investit beaucoup dans ces projets où la statuaire tient une place de choix. En 1908, pressentant l'achèvement de ces grands chantiers, François Biron décide d'ajouter à son activité de sculpture ornementale, la fabrication de plaques commémoratives et la gravure de monuments funéraires. L'atelier sculpte plusieurs monuments aux morts de la guerre. Il réalise aussi pour des particuliers des plaques figuratives ou des caveaux de grandes familles choletaises. La sculpture décorative de maisons, d'hôtels particuliers, d'édifices publics ou commerciaux semble minoritaire. Il se lance aussi dans la vente d'articles funéraires, activité qu'il installe à la Croix de Bault. Quelques restaurations de statues ou de monuments anciens viennent s'ajouter aux commandes. Toutes ces activités permettent à François Biron d'employer plus d'une dizaine d'ouvriers. Au sortir de la guerre, François Biron, déjà âgé et malade à partir de 1922, devient directeur de l'entreprise de dallages Stac-Midi. Les autres activités perdurent grâce à Fernand Dupré, son élève, et à son fils Henri ; malheureusement son fils décède et à sa mort, il lègue son activité à Fernand Dupré.
S.F. Biron participe activement à la vie locale. Il est particulièrement impliqué dans le projet de création du musée de Cholet alors porté par Léon Pissot. Ils constituent ensemble une collection et Biron devient d'ailleurs, en 1885, le premier conservateur du Musée de Cholet, poste qu'il occupe jusqu'en 1921.
1895
- 1896
Matière et technique
Modèle en plâtre
Mesures
Hauteur en cm : 187
- Largeur en cm : 100
- Profondeur en cm : 58
Domaine
Sculpture
Description
Jacques Cathelineau se tient debout, devant un calvaire gravé de la devise "Dieu et le roy", où devaient reposer une croix et un écusson à fleurs de lys. Ceux-ci, cassés, sont déposés au sol contre le socle. Au sol, une baïonnette brisée est aux pieds du général.
Cathelineau porte des bottes, un pantalon, une chemise, un gilet, une veste, un foulard noué et un manteau. Sur sa veste, un sacré coeur a été brodé et on distingue une chaîne passant sur le gilet (un chapelet ?). Autour de la taille, une ceinture en tissu est nouée et retient 2 pistolets. Sa main gauche est levée ; la droite tient une épée (aujourd'hui disparue). Sur le côté de sa jambe gauche, est positionné le fourreau de cette épée.
Inscriptions / marques
Signature
- Date
- sur la base
- "S. F. BIRON/1896"
Devise
- sur le socle
- "DIEU ET LE ROY"
Fonctionnement et contexte
Historique de l'oeuvre
- Cette statue est le modèle de la statue en marbre du monument à Cathelineau et ses descendants, inauguré en 1896. Pour ce monument, l'architecte Alfred Tessier a fait appel à son ami choletais, le sculpteur S.F. Biron. Il est actuellement toujours visible dans l'église du Pin-en-Mauges.
Eléments biographiques
- Jacques Cathelineau (Le Pin-en-Mauges,1759 - St-Florent-le-Vieil, 1793) ou le "Saint de l’Anjou" est rapidement désigné général au début des guerres de Vendée (1793-1796). Voiturier et marchand-colporteur originaire des Mauges, fervent chrétien, il s'insurge l'un des premiers le 13 mars 1793 et s'empare avec ses hommes de Jallais et Chemillé les jours suivants. Il est nommé premier généralissime de l'armée vendéenne (général des généraux vendéens) après la victoire de Saumur, le 12 juin 1793. Le 29 juin, il est blessé lors de l'attaque de Nantes. Les Vendéens, désorganisés, doivent se retirer. Cathelineau meurt à Saint-Florent-Le-Vieil le 14 juillet 1793.
Evénement associé
Guerres de Vendée, 1793-1799
Musée
Musée d'Art et d'Histoire
Numéro d'inventaire
898.153.1
Facettes
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- Biron François Stanislas, dit Stanislas Francis
- sculpteur
- artiste
- Après J.-C.
- 1896
- 4e quart 19e siècle
- 2e moitié 19e siècle
- 19e siècle
- 1895
- Sculpture
- Arts
- campagnes militaires
- Guerres de Vendée, 1793-1799
- Le Pin-en-Mauges
- Maine-et-Loire (49)
- Pays de la Loire
- France
- Europe
- Monde
- Musée d'Art et d'Histoire
- Vendéen(s)
- chef vendéen/chouan