Thésée combattant le centaure Biénor

Création/Exécution

Sculpteur

Barye Antoine Louis

  • Antoine Louis
  • Barye
  • Date de naissance1796
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1875
  • Lieu de décèsParis
  • Notice biographiqueLa carrière de Barye se développe en marge des milieux artistiques officiels. Fils d’orfèvre, il débute dès l’âge de 13 ans comme apprenti chez un graveur pour équipements militaires, puis chez l’orfèvre Bicunais. Cet apprentissage lui permet de connaître tous les travaux du métal, depuis la fonte, jusqu’à la ciselure. Il entre dans l’atelier du sculpteur Bosio en 1816 et poursuit ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris entre 1818 et 1824.

    En 1827, il débute au Salon et présente des bustes. En 1831, il obtient une seconde médaille avec son "Tigre dévorant un gavial". Entre 1831 et 1835, si ses œuvres attirent l’admiration de certains artistes et intellectuels, les officiels jugent ses représentation d’animaux comme étant indignes de figurer au Salon. Lorsque son "Lion au repos" est refusé au Salon de 1836, il ne participe plus à l’événement, et ce jusqu’en 1850, date à laquelle il triomphe avec "Thésée combattant le centaure Biénor", sujet plus classique.

    De 1848 à 1850, il est nommé chef de l’atelier des moulages et conservateur de la galerie des plâtres du Louvre. En 1855, il participe à l’Exposition universelle où il obtient, avec son "Jaguar dévorant un lièvre", la grande médaille de la section des bronzes d’art. Longtemps professeur de dessin au Muséum d'histoire naturelle, Barye n’est élu à l'Académie des Beaux-Arts que tard dans sa vie, en 1868.

    Sa création animalière abondante, autrefois méprisée par la doctrine académique, est celle que la postérité retient, parfois même jusqu’à éclipser ses figures allégoriques. Les animaux de Barye, qu’ils soient de taille monumentale ou minuscules, même à l’arrêt, ne sont jamais figés. Barye ne traite pas les animaux comme des figures antiques et nobles mais comme des êtres vivants. Il sait mettre en valeurs leurs tendons, leurs muscles, le chatoiements de leurs robes ou le velouté de leurs plumes. La plupart du temps, ils sont présentés en lutte, en position de combat. L'idée novatrice de Barye est d'exploiter dans son art ces situations de conflit. Au même titre que la nature sauvage, l'animal représente pour lui, comme pour les romantiques, un aspect essentiel, encore intact, de la création mais, comme cette dernière, menacé par l'homme et par les progrès de la société industrielle.

1849

Fondeur

Barbedienne et Cie

  • Barbedienne et Cie
  • Notice biographiqueFondeur de bronze : voir Barbedienne.

1876 : Après

- Réduction en bronze du modèle en plâtre présenté au Salon de 1850.
Barbedienne a acheté les droits après la mort de Barye en 1875. Cette réduction en bronze a donc été créée après 1876 mais avant 1893 puisqu'elle figure dans un catalogue de Barbedienne à cette date.

Matière et technique

Bronze

Mesures

Hauteur en cm : 77,5

- Largeur en cm : 25

- Longueur en cm : 70

Domaine

Sculpture

Description

L'œuvre représente une scène de combat entre Thésée et Biénor. Thésée chevauche le centaure et s'apprête à le frapper avec un gourdin.

Inscriptions / marques

Signature

- à droite

- sur le rocher

- BARYE

Inscription gravée

- à gauche

- sur le rocher

- BARBEDIENNE

Fonctionnement et contexte

Scène représentée

- Cette sculpture représente un épisode de la mythologie gréco-romaine mettant en scène le héros athénien Thésée, célèbre pour avoir tué le Minotaure. Lors du mariage de Pirithoos, roi des Lapithes, les centaures, créatures mi-hommes, mi-chevaux, s’enivrent et s’en prennent aux femmes présentes. L’un d’eux, Biénor, tente d’enlever la mariée. Thésée vole à son secours et entame un combat avec le centaure.

Note d'opportunité

- Antoine Barye est principalement connu pour ses sculptures animalières. Cependant, les animaux de Barye ont longtemps masqué la vraie force de son talent. Cette œuvre fait preuve d’un grand dynamisme dans l’emmêlement des corps des deux personnages. L’intensité de la scène, le mouvement et le réalisme des muscles tendus font de cette œuvre un bel exemple de sculpture romantique. Ce bronze est l’une des œuvres les plus célèbres de Barye dont de nombreuses réductions ont été commercialisées par le fondeur Ferdinand Barbédienne.

Musée

Musée d'Art et d'Histoire

Numéro d'inventaire

976.001.1

Droits photographiques

Süss Maëlle : Photographe

- Süss Maëlle : Photographe