Henri de La Rochejaquelein au combat de Cholet

Boutigny Paul-Emile En savoir plus

• Paul-Emile
• Boutigny
• Date de naissance1854
• Lieu de naissanceParis
• Date de décès1929
• Lieu de décèsParis

1899

- Présenté au Salon de 1899.

Huile sur toile

Largeur avec cadre en cm : 151,5

Peinture

Dans une ruelle pavée bordée d'imposantes maisons de ville, un combat se déroule. Au premier plan, on peut voir un canon ainsi que plusieurs soldats vendéens à terre, blessés ou morts. Au milieu, Henri de La Rochejaquelein, habillé d'une veste verte, reconnaissable à l'écharpe blanche qu'il porte à la ceinture et au cœur vendéen sur sa veste, se retourne vers ses hommes. Il tient son chapeau dans la main droite et son épée dans la main gauche. À sa droite, des paysans royalistes en armes se dirigent vers le combat face à eux. L'un d'eux, touché, porte la main sur sa poitrine en tombant en arrière. Au second plan, les deux camps s'affrontent. On distingue à gauche un soldat républicain tirant sur un paysan vendéen habillé en rouge.

Cartel

- aujourd'hui disparu

- "BOUTIGNY Emile / Henri de La Rochejaquelein au combat de Cholet / (Salon de 1899 et Exposition Universelle de 1900) / Acquis par la Société avec l'aide d'une souscription publique et d'une subvention du Ministre des Beaux-Arts".

Signature

- en bas à gauche

- masquée par des mastics.

- "[E. Boutigny]"

Scène représentée

- Après la victoire des Vendéens à Torfou le 19 septembre 1793, le Comité de salut public s’inquiète et envoie une unité de commandement au Sud de la Loire. Le 8 octobre, les généraux républicains Lechelle, Carrier, Dembarrère, Merlin, Turreau et Kléber se retrouvent à Montaigu. Ils prévoient d’encercler l’armée vendéenne dans une grande manœuvre qui va mettre en mouvement toute l’armée républicaine. Deux colonnes sont envoyées : une à partir de Nantes, l’autre à partir de La Châtaigneraie (85). Les Vendéens essuient alors des défaites successives comme à Châtillon (79) le 12 octobre, et au château de la Tremblaye, près de Cholet, le 15. Lescure y sera blessé mortellement et ses troupes se retirent à Beaupréau. Le reste de l'armée catholique et royale se replie à Cholet, où de nombreux paysans ont déjà trouvé refuge. Une fois arrivés à Cholet, les chefs vendéens envisagent de défendre la ville mais il n'y a presque plus de munitions. Cholet est alors évacuée pour Beaupréau. Les Républicains passent dans la ville vidée d'une partie de ses habitants et Kléber installe ses troupes autour. Les Bleus ont réussi à enfermer les Blancs dans un réduit militaire aux portes de Cholet où l’affrontement décisif est attendu. Le 17 octobre 1793, les Vendéens attaquent Cholet. Une grande bataille se déroule toute la journée et une partie du jour suivant. Au lever du jour, Kléber ordonne à un régiment de se porter sur les arrières de La Rochejaquelein. Les Vendéens, surpris, croient à la venue d’une nouvelle armée de Bleus et refluent en désordre. Les troupes emmenées par d’Elbée et Bonchamps essuient de violents tirs d’artillerie envoyés depuis des canons mis en place par Marceau. Les deux généraux sont grièvement blessés. Toute la grande armée bat alors en retraite vers Beaupréau. C’est la fin de la bataille de Cholet et le début de la Virée de Galerne.

Contexte

- Ce tableau de Paul-Emile Boutigny témoigne de la reconstruction du discours dont la guerre de Vendée a fait l'objet. Cette scène qui montre l'entrée à Cholet des Vendéens menés par La Rochejaquelein n'est pas fidèle à la réalité historique car les Vendéens n'ont en fait pas réussi à entrer dans la ville. Les combats se sont déroulés sur les landes de la Papinière et se sont étendus jusqu'au Bois Grolleau (correspondant aujourd'hui au Nord de la ville : quartiers de la gare, du Sacré-cœur et de l'aérodrome). Le décor dans lequel se déroule la scène est également imaginé et ne correspond pas aux caractéristiques urbaines de Cholet.

Guerres de Vendée, 1793-1799

Bataille de Cholet, octobre 1793

Musée d'Art et d'Histoire

979.1272.1

André David