Gibecière du chef chouan Louis-Stanislas Sortant

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2e quart 19e siècle

Cuir recouvert de filet

Hauteur en cm : 37

- Largeur en cm : 35

- Hauteur totale avec bandoulière en cm = 67

Personnage historique

- Vie domestique

Gibecière en cuir recouverte côté face d'un filet tressé se terminant par un décor frangé, avec bandoulière en cuir

Historique de l'oeuvre

- Cette sacoche aurait été portée par le chef Sortant au moment de l'assassinat d'Henri Gellusseau, un grenadier de la garde nationale à la ferme de la Creulière, vers Saint-Léger, le 29 avril 1831.

Eléments biographiques

- Né en 1777 à Saint-Georges-sur-Loire, maçon vitrier, Louis Stanislas Sortant a passé sa vie dans les Mauges où l'esprit vendéen de 1793 est encore fortement présent ; à partir de 1797, il habite à la Tourlandry. Trop jeune pour vraiment participer aux combats de 1793, il souhaite s'engager pour la défense du Roi en 1815 mais les Cent jours sont un peu courts pour lui permettre d'accomplir son dessein. Il apprend néanmoins les combats de harcèlement, les tactiques de coups de main et acquiert une exceptionnelle connaissance du terrain entre les Mauges et le Marais breton vendéen. En 1831, alors que Louis-Philippe a du mal à asseoir son autorité, les troubles recommencent dans les Mauges. Louis Stanislas Sortant, resté profondément légitimiste et de plus en plus surveillé par les autorités, rejoint la bande de Delaunay dans les bois de Vezins rassemblant quelques vieux combattants vendéens, des réfractaires aux nouvelles levées de soldats et des désoeuvrés que le gîte et le couvert ont convaincus. Il prend la tête d'un petit groupe d'hommes et commence à sillonner les Mauges, multipliant les actions symboliques (coupes d'arbres de la liberté, enlèvement de drapeaux tricolores, intimidations de maires...) en mars et avril 1831. Fin avril, les bandes se radicalisent et s'en prennent violemment aux gendarmes. Le 29 avril, des hommes de Sortant se décident à descendre sur Cholet. La Garde nationale, pour éviter de les voir entrer en ville, vient à leur rencontre au niveau de Saint-Léger. C'est là qu'a lieu l'escarmouche pendant laquelle le jeune garde nationale Gellusseau est blessé ; il meurt quelques jours après.
La pression militaire s'accentue dans les mois suivants : les bandes n'ont plus de répit et doivent constamment bouger. Elles s'épuisent et perdent leurs hommes, notamment par les promesses d'amnistie qui leur sont faites. Sortant finit par signer sa reddition en septembre 1831. Un an plus tard, il est jugé pour meurtre. Il est condamné et emprisonné avant d'être gracié par le Roi en 1837. Il meurt en 1840.

Musée d'Art et d'Histoire

979.1361.1