Hellesen Thorvald En savoir plus

• Thorvald
• Hellesen
• Date de naissance1888
• Lieu de naissanceChristiania (Norvège)
• Date de décès1937
• Lieu de décèsOslo (Norvège)
• Notice biographiqueNé à Kristiania (ancien nom d’Oslo), Thorvald Hellesen s’inscrit en 1910 à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale. En 1914, il obtient une bourse pour étudier la peinture à Paris et part pour la France. Supposé y séjourner seulement quelques mois, il va y rester pendant 20 ans.
  
  À Paris, il entre dans un cercle qui gravite autour de Braque et Picasso et réalise des œuvres dans un style cubiste. Il y affirme son goût pour les plans de couleurs vives et les constructions simples, claires et lisibles.
  
  En 1919-1920, il est influencé par le travail de Fernand Léger, avec qui il se lie d’amitié et à qui il emprunte principalement deux thèmes : les impressions simultanées de la ville et celui des éléments mécaniques. Il partage avec Léger le désir de rendre compte du progrès à travers des sujets privilégiés : la ville, l’automobile, l’avion et les machines en général. Ils cherchent avant tout à traduire la vitalité du XXe siècle (la rue et ses affiches, les objets industriels produits en série, la vitesse des machines...). Il s’agit donc d’exprimer pleinement l’homme moderne dans cet environnement nouveau. Les tableaux d’Hellesen de cette période se particularisent par l’absence de tout traitement de volume, de rendu d’ombre, affirmant au contraire des aplats uniformes. Il se singularise aussi par sa palette qui affectionne les roses, les pourpres et les violets, combinés à des verts crus.
  
  En 1920, il participe au Salon de la Section d’Or. La même année, il participe également au Salon des Indépendants, et ce, jusqu’en 1925. Ces participations attirent l’attention des revues d’avant garde et entraînent sa participation à de nombreuses autres manifestations internationales. Après 1925, il n’expose plus sa peinture et semble s’être consacré à des travaux d’arts appliqués : création de modèles d’imprimés, affiches publicitaires et peinture décoratives pour orner divers lieux publics. Cet attrait pour les arts appliqués est lié au désir collectif des avant-gardes à changer la vie en commençant par changer l’environnement quotidien au niveau de la rue, la mode, la maison ou encore la vie publique. L’idée des artistes comme Hellesen est de faire pénétrer cet « esprit nouveau » dans la mentalité du grand public.

1920

- Cubisme

Gouache sur toile
(une intervention postérieure a repris, assez grossièrement, à l'huile, tous les contours marron, vert et jaune)

Hauteur en cm : 186

- Largeur en cm : 141

- Hauteur avec cadre en cm : 193 cm

- Largeur avec cadre en cm : 149 cm

- Epaisseur avec cadre en cm : 6

Peinture

Une figure féminine en pied jouant de la guitare est représentée à la manière cubiste : elle est décomposée en formes géométriques avec des aplats de couleurs.

Inscription manuscrite

- au revers

- Au crayon noir sur montant horizontal inférieur du châssis.

- "T. Hellesen 8 impasse.....Paris"

Inscription manuscrite

- au revers

- Barre transversale centrale du châssis

- "Le ....?.....d'or/ Peinture n°3"

Note d'opportunité

- Bien que marqué par le travail de Braque et Picasso, Hellesen affirme un style très personnel par une grande lisibilité des plans et l’emploi de couleurs vives, souvent traitées en aplats. Dans "Femme à la guitare", afin de creuser l’espace et apporter de la lumière, il utilise le noir et le blanc. Les gris suggèrent les volumes et représentent le corps, tandis que les bleus évoquent l’instrument de musique. En dépeignant cette femme avec 4 jambes, l’artiste démultiplie la forme pour suggérer le mouvement et la danse entamée par la musicienne.

Historique de l'oeuvre

- Cette œuvre fut exposée l'année de sa création (1920) au 2e salon de la Section d'Or, galerie la Boëtie à Paris (cf inscriptions et marques).

Musée d'Art et d'Histoire

986.0066.1

Richard Mathilde : Photographe