Carré rouge sur fond : rouge clair, même rouge, rouge foncé, noir, blanc
Création/Exécution
Morellet François
- François
- Morellet
- Date de naissance1926
- Lieu de naissanceCholet
- Date de décès2016
- Lieu de décèsCholet
- Notice biographiqueFrançois Morellet peint et dessine depuis son adolescence. Appartenant à une grande famille d’entrepreneurs choletais, il poursuit ses études tout en exerçant des activités au sein de la société familiale. Il bénéficie ainsi d’une sécurité financière qui lui permet de s’adonner à ses recherches artistiques librement, et ce jusqu’en 1975, date à laquelle il quitte l’entreprise.
Après une très courte période figurative, il se dirige en 1950 vers l’abstraction. Sa peinture d’alors donne à voir des réseaux de lignes qui se recoupent, caractéristique qui deviendra récurrente dans son travail. À force de dépouillement, il aboutit en 1952 à un art fait de formes géométriques élémentaires et de compositions simples où le trait, la ligne et le tiret sont des éléments fondamentaux.
En 1953, il radicalise sa démarche en définissant une nouvelle méthode de travail fondée sur l’utilisation de "systèmes". Dès lors, ses œuvres obéissent à une règle du jeu établie au préalable et dont elles sont l’illustration stricte. Le système choisi détermine donc la forme finale de l’œuvre, qui se trouve ainsi vidée de tout contenu expressif. Les systèmes élaborés par Morellet sont à la fois un ensemble de règles organisées, et une attitude en matière d’art. En quête de neutralité, l’artiste voit dans cette méthode de travail le moyen de réguler au maximum l’intervention de sa sensibilité personnelle.
De 1961 à 1968, Morellet développe principalement son activité artistique au sein du Groupe de Recherche d’Art Visuel (G.R.A.V.), cofondé avec Julio Le Parc, Horacio Garcia-Rossi, Francisco Sobrino, Joël Stein et Jean-Pierre Vasarely (Yvaral). Dans ce groupe d’artistes dont la volonté commune est de démystifier l’art, Morellet travaille, entre autres, sur les répartitions systématiques de trames. Il crée également ses premières œuvres dans l’espace comme les "Sphères-trames" (1962).
Après la dissolution du G.R.A.V. en 1968, il poursuit ses recherches personnelles déjà commencées pendant la période d’activité du groupe. Il réalise ses premières intégrations architecturales en 1971. Appelées "désintégrations architecturales", elles témoignent de l'application à l'échelle monumentale des recherches picturales. Les principes mis en place sont les mêmes que pour la peinture : il s'agit de trouver un système simple pouvant être appliqué avec rigueur et qui permette de régir les formes. L'originalité du procédé réside dans le fait que Morellet perturbe le cadre du bâtiment et semble ignorer sa construction.
À partir de 1983, la série "Géométree" lui permet de renouveler ses systèmes par l’utilisation d’éléments naturels (branchages et morceaux de bois) qu’il intègre à ses réalisations. En 1992, il revient à la peinture et aux néons, insérant parfois de la couleur dans ses créations. À partir de 1998, il élabore le programme "π-picturaux" utilisant la suite infinie des décimales du nombre π (pi), retranscrits en angles et segments. Ce nouveau système a pour ambition, dans sa version urbaine, de se déployer d'un point à l'autre autour de la planète.
1953
- Abstraction géométrique
Matière et technique
Huile sur bois
Mesures
Hauteur en cm : 32 (5 fois)
- Largeur en cm : 32 (5 fois)
- Epaisseur en cm : 2,3 (noir) ; 2 (autres)
- Sans cadre
- Espacement entre éléments : 32
- L'espacement entre deux carrés doit représenter l'équivalent d'un carré, soit 32 cm (information donnée par Danièle Morellet en 2014)
Domaine
Peinture
Description
Ce polyptyque est composé de 5 petits tableaux carrés. Chaque tableau comporte le même carré rouge en son centre, mais la couleur qui l'entoure diffère d'un tableau à l'autre.
Inscriptions / marques
Titre
- Signature
- au revers
- sur les 5
- "53015 / Morellet"
Tampon
- au revers
- sur les 5
- "Douane centrale Exportation - Paris"
Fonctionnement et contexte
Système de l'artiste
- Ce polyptyque joue sur la perception visuelle d'un carré rouge central de même teinte dans un environnement de couleurs variant du foncé au clair. Le carré central est toujours de la même couleur, mais l'œil ne le voit pas exactement de la même manière selon la couleur qui l’entoure.
Mode de présentation
- L'ordre de présentation des carrés semble ne pas avoir d'importance. Au Musée de Cholet, ils sont présentés depuis plusieurs années dans l'ordre suivant : noir, rouge foncé, rouge, rouge clair et blanc. P. Lamy et D. Morellet ont validé cet accrochage. (remarque de 2014)
Musée
Musée d'Art et d'Histoire
Numéro d'inventaire
986.0071.1.1-5
Droits photographiques
Richard Mathilde : Photographe
Facettes
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