Portrait de femme en Diane

Création/Exécution

Nattier Jean-Marc

  • Jean-Marc
  • Nattier
  • Date de naissance1685
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1766
  • Lieu de décèsParis
  • Notice biographiqueFils et élève de Marc Nattier, peintre portraitiste, Jean-Marc Nattier montre très tôt des dispositions remarquables pour le dessin. Élève à l’école de l’Académie royale, il obtient le premier prix de dessin à l’âge de 15 ans.

    Après la mort de Louis XIV, il est emmené à Amsterdam par un ministre du tsar Pierre le Grand pour y rencontrer ce dernier. Nattier exécute le portrait du souverain et celui de l’impératrice Catherine ainsi que de plusieurs membres de la cour de Russie, mais refuse de suivre le tsar et de s’expatrier. Revenu à Paris, il est nommé académicien en 1718 avec "Persée pétrifiant Phriné en lui montrant la tête de Méduse". Son style est alors celui de la grande tradition française. Pourtant, il ne connaît pas encore le succès. Se laissant prendre aux alléchantes promesses de John Law, il engage toute sa fortune dans les entreprises du financier écossais et fut complètement ruiné lors de la débâcle de celui-ci. L’état de ses finances l’oblige alors à se tourner vers le genre plus lucratif du portrait.

    C'est, à plus de quarante ans, le début d'une nouvelle carrière qui s'affirme. Par le choix du propos comme par les moyens picturaux, il instaure une nouvelle façon de présenter le portrait, dans lequel la haute société du milieu du 18e siècle veut se reconnaître. Élégance de la pose, fraîcheur et clarté du coloris, fantaisie du rendu des accessoires s'ajoutent à l'expression sereine et joyeuse des visages féminins. Le type du portrait mythologique (employé par Jean Raoux, déjà, mais pour des comédiennes) est désormais adopté par les dames de l'aristocratie et Nattier connaît pendant une douzaine d'années le succès parisien. Plus tard, reçu à la cour, il devient le portraitiste de la famille royale et réalise la fameuse série des portraits des filles de Louis XV. Nattier rejoint ainsi les chemins de la peinture d'histoire : l'univers recréé dans les portraits rejoint celui de l'allégorie.

    À la fin de sa carrière, victime de sa tendance à la répétition, Nattier fait l’objet de violentes critiques, notamment de la part de Diderot. Après avoir connu les succès les plus flatteurs, il devient l’objet de la disgrâce publique.

Ecole française du 18e siècle

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Epaisseur avec cadre en cm : 9

Domaine

Peinture

Description

Ce tableau représente une femme à mi-corps. Elle tient un arc dans la main gauche et une flèche dans la main droite qu'elle retire d'un carquois posé à côté d'elle. Elle est vêtue d'un déshabillé blanc, d'une étole de fourrure nouée sous la poitrine et d'une draperie rouge sur les genoux. Sur la droite de la composition, on distingue la dépouille d'un fauve.

Inscriptions / marques

Etiquette(s)

- au revers

- "Nattier / Femme en Diane"

Etiquette(s)

- au revers

- "Jean-Marc Nattier / 1685-1766 / Femme en Diane"

Etiquette(s)

- au revers

- sur la barre horizontale centrale du châssis

- "Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux - Exposition "La Femme et l'Artiste de Bellini à Picasso" - 22 mai - 20 sept. 1964. Catalogue n°91 Nattier"

Fonctionnement et contexte

Ce tableau est un portrait mythologique. Le portrait mythologique est une variante du portrait d’apparat, à mi-chemin entre la peinture d’histoire et le portrait. C’est une des grandes spécialités de Nattier. L’objectif de ce type d’image est de glorifier le modèle en le représentant avec les attributs d’un dieu ou d’une déesse. Ici, Nattier représente une dame de la cour sous les traits de Diane, déesse de la chasse. Tous les attributs caractéristiques de la déesse sont présents : la couronne en croissant de lune, le vêtement blanc agrémenté d’une fourrure, l’arc, les flèches et le carquois. A l'arrière plan, un chêne souligne la vocation sylvestre de la déesse.

Musée

Musée d'Art et d'Histoire

Numéro d'inventaire

989.128.1

Droits photographiques

Richard Mathilde