Bara mourant

David Pierre-Jean En savoir plus

• Pierre-Jean
• David
• Date de naissance1788, mars 12
• Lieu de naissanceAngers
• Date de décès1856, mars 06
• Lieu de décèsParis

1839

- Monarchie de juillet

Moulage en plâtre avec armatures

Hauteur en cm : 45

- Largeur en cm : 72,5

- Longueur en cm : 150

Sculpture

- Vie militaire

La statue représente un jeune enfant tenant dans la main gauche une baguette de tambour (disparue), et serrant de la main droite la cocarde républicaine contre son cœur. Il est allongé, blessé au niveau du crâne et presque nu. La présence d'une seule chaussette sur son pied droit suggère qu'il a été dépouillé de ses vêtements.

Non signé ni daté

Eléments biographiques

- Joseph Bara (Palaiseau, 1779 - Jallais, 1793) est un jeune garçon qui se rend sur le front vendéen en 1792 avec le général Desmarres, une connaissance de sa famille. Il a alors 13 ans. Ses fonctions sont indéterminées mais on suppose qu’il était chargé de s’occuper des chevaux de son chef. Il existe plusieurs versions de sa mort, mais on s’accorde pour dire qu’il promenait les chevaux du général en marge de Jallais, en décembre 1793, lorsqu’il se fait surprendre par des Vendéens le sommant de leur donner les montures. Bara refuse, les Blancs le tuent. Dans une lettre à la Convention, le général Desmarres, inquiet pour son propre sort, explique sommairement sa défaite à Jallais et choisit de mettre en avant, avec emphase, la mort du jeune garçon. L'épisode est alors repris et déformé par la Convention pour galvaniser les troupes et en faire un exemple de vertu républicaine et patriotique. Selon la légende, encerclé par des Vendéens qui le sommaient de crier "Vive le Roi", il aurait répondu "Vive la République". Sa mort fait l’objet d’un véritable culte, de manière à ce que la guerre de Vendée conserve sa dimension menaçante pour l’ensemble du pays.

Spécificité et comparaison

- Près d’un demi-siècle après la mort de Bara, David d’Angers réalise une sculpture du jeune garçon. L’œuvre est née d'une volonté personnelle de l'artiste qui a voulu rendre hommage à un martyr de la République. Il en existe deux exemplaires en plâtre : l'un conservé à Cholet, l’autre à Angers.

Mode de présentation

- L'artiste a souhaité que la statue soit placée sur un socle bas pour être vue comme si le corps était sur un champ de bataille. La représentation est très émouvante et possède un caractère très romantique par son sujet et son réalisme.

décès

Guerres de Vendée, 1793-1799

1982.100 Dépôt public Musée du château de Saumur

Musée d'Art et d'Histoire

D 982.100.1

Mitschké Matthieu : Photographe