Mouvements continus

Création/Exécution

Herbin Auguste

  • Auguste
  • Herbin
  • Date de naissance1882
  • Lieu de naissanceQuiévy
  • Date de décès1960
  • Lieu de décèsParis

Abstraction

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Epaisseur en cm : 8 (avec pattes de fixation)

Domaine

Peinture

Description

Tableau traversé par des lignes ondulantes et des formes géométriques circulaires faisant référence à la mécanique ferroviaire.

Inscriptions / marques

Date

- avers en bas à droite

- "herbin 1937"

Fonctionnement et contexte

Historique de l'oeuvre

- Cette toile a été commandée à l’artiste afin de décorer le pavillon des Chemins de fer lors de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937 à Paris. Septième et dernière grande manifestation de ce type à se tenir en France, l’Exposition est inaugurée le 25 mai et dure jusqu'au 25 novembre. Elle avait pour but de réunir des œuvres d'artistes et d'industriels, pour montrer que l'art, la vie quotidienne et l'industrie ne sont pas incompatibles et sont accessibles à tous. Les thèmes imposés aux artistes reflètent l’esprit du Front populaire. On leur demande d’illustrer le slogan de l’exposition : "les arts et les techniques dans la vie moderne" en célébrant les valeurs du travail, du progrès technologique et de cette nouvelle conquête populaire que sont les loisirs. Dans un contexte de crise économique et de tensions politiques internationales, cette exposition est censée promouvoir la paix. Le pavillon des Chemins de fer se tient dans la gare désaffectée des Invalides qui va être réaménagée pour l'occasion. Le gouvernement voulait que l'avant-garde soit présente dans l'exposition, il a donc passé commande à plusieurs artistes, tous engagés dans des pratiques artistiques avant-gardistes : Félix Aublet, Robert et Sonia Delaunay, Auguste Herbin, Goerges Valmier, Jean Metzinger ou encore Léopold Survage. Grâce à cette exposition, ils ont pu amorcer une nouvelle relation avec le public et faire sortir l'art d'avant-garde des habituels cercles d'initiés pour le mettre à la portée de tous. "Mouvements internes" (D 992.064.1), "Mouvements continus" (D 992.064.2) et "Mouvements inverses" (D 992.064.3) ornaient la salle de cinéma du pavillon. Les trois toiles faisaient face à celles de Valmier (cf. D 992.063.1-3).

Note d'opportunité

- Dans la première moitié des années 1930, l’art d’Auguste Herbin est caractérisé par des formes simples, organisées autour de lignes noires épaisses parcourant la toile dans un mouvement hélicoïdal. "Mouvements continus", "Mouvements internes" et "Mouvements inverses", traversés par des volutes noires épaisses et dynamiques, l’illustrent parfaitement. Les lignes semblent entraîner les plages de couleur dans leur mouvement. Si l’artiste n’a pas recours à la figuration, il joue sur l’analogie entre le mouvement de ses compositions et celui des pistons, des roues et des barres d’accouplement d’une locomotive en marche.

Evénement associé

Exposition internationale des arts et techniques, Paris 1937

Dépôt

1992.2 Dépôt de l'Etat Mobilier national

Musée

Musée d'Art et d'Histoire

Numéro de dépôt

D 992.064.2

Numéro d'inventaire du déposant

GMTC-616-002