Le Triomphe du Christ et l'Assomption de la Vierge

François (Frère Luc en religion ) Claude En savoir plus

• Claude
• François (Frère Luc en religion )
• Date de naissance1615
• Lieu de naissanceAmiens
• Date de décès1685
• Lieu de décèsParis

1640 : Après

Huile sur toile

Epaisseur en cm : 3,8

Peinture

17 personnages composent cette toile. Le Christ, debout, jeune aux cheveux bouclés, drapé de rouge, pointe sa main droite vers le haut, et tient le coude de sa mère de la main gauche. La Vierge, debout, est blonde et vêtue de bleu et de rose. Elle regarde son fils en retenant son voile. Ils marchent d'un même pas, soutenus par des nuées, entourés de onze angelots et de quatre anges (l'un avec un bouquet de lys, l'autre avec un encensoir).

Devise

- avers en haut à droite

- "veni coronaberis"

Historique de l'oeuvre

- Vers 1840, l’État met en dépôt à Cholet, dans l’église Notre-Dame, un tableau religieux non authentifié. L’œuvre tombe dans l’oubli jusqu’à ce que le curé attire l’attention du conservateur du musée sur l’état de la toile qui se trouve dans son église. À la même époque, un conservateur du château de Versailles en visite à Cholet identifie le tableau comme une œuvre de Claude François, aussi appelé Frère Luc. Peintre de cour devenu moine franciscain, il est élève de Simon Vouet. Depuis la découverte de sa valeur, l’œuvre restaurée est aujourd’hui classée Monument Historique (Arrêté du 07/03/1996).

Contexte

- Cette œuvre témoigne des idéaux de la Contre-Réforme. Face à la montée du protestantisme, l’Église catholique réaffirme, lors de la dernière session du Concile de Trente (1563), l’importance des images dans le culte religieux en leur assignant une fonction bien précise : instruire le peuple chrétien, comme le faisaient les images médiévales. Les mesures prises par le concile ont connu une longue et lente mise en place. Elles portent leurs fruits un siècle plus tard, au moment de la réalisation de tableaux comme celui de Frère Luc, qui s’inscrivent parfaitement dans cette démarche. L’idée est d’exalter, par les images, le culte de la Vierge et des Saints pour provoquer le sentiment religieux chez celui qui regarde et, de ce fait, rallier les fidèles à la foi catholique. Cette œuvre illustre parfaitement l'esthétique "grand style", cet art directement issu de la Contre-Réforme catholique. Dans cette toile faite de mouvements et de volutes, d'une profusion de personnages et de draperies, tout s’agite sous l’emprise du vent divin.

1995.1 Etat, Conservation Patrimoine Historique et Paysager

Musée d'Art et d'Histoire

D 995.034.1

Alexandre Productions : Photographe