Antoine-Philippe de La Trémoille, prince de Talmont

Création/Exécution

Cogniet Léon

  • Léon
  • Cogniet
  • Date de naissance1794
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1880
  • Lieu de décèsParis

1826

- Restauration

D'après

Guérin Pierre-Narcisse

  • Pierre-Narcisse
  • Guérin
  • Date de naissance1774
  • Lieu de naissanceParis
  • Date de décès1833
  • Lieu de décèsRome (Italie)

1826 : Vers

- Restauration

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Hauteur en cm : 220

- Largeur en cm : 140

Domaine

Peinture

Description

Antoine-Philippe de La Trémoille apparaît en pied et de trois-quarts dans un nuage de fumée. Il est habillé d'un manteau vert, porte à la ceinture l'écharpe blanche, signe distinctif des chefs de l'armée royaliste, et le sacré-cœur sur sa poitrine. Il brandit de sa main gauche un chapeau noir orné d'une cocarde blanche et tient un sabre de style gendarmerie ou maréchaussée de la main droite.

Inscriptions / marques

non signé non daté

Etiquette(s)

- revers au milieu à droite

- "5051"

Cartel

- en bas au centre

- fixé sur le bas du cadre

- "LA TREMOILLE (Antoine Philippe de) PRINCE DE TALMOND. 1765 + 1794"

Fonctionnement et contexte

Eléments biographiques

- Issu d'une illustre maison de France, Antoine-Philippe de La Trémoille (Paris, 1765 - Laval, 1794), prince de Talmont, revient à Laval après avoir émigré. Il est arrêté et incarcéré à Angers en janvier 1793. Il s'évade et rejoint en juin 1793 l'armée vendéenne à Saumur. Il est alors nommé général de la cavalerie. Désireux de soulever le Maine et la rive droite de la Loire, il persuade les chefs de la grande armée catholique et royale de franchir le fleuve au lendemain de la défaite de Cholet. Déçu de ne point voir ses vassaux se révolter, il tente d'abandonner la Virée de Galerne à Dol de Bretagne pour gagner Jersey. Après l'écrasement des Vendéens à Savenay le 23 décembre 1793, il gagne la Bretagne. Fait prisonnier à Fougères, Talmont sera guillotiné à Laval, dans la cour de son château, le 27 janvier 1794.

Historique de l'oeuvre

- Dès l'arrivée au pouvoir de Louis XVIII au printemps 1814, des familles aristocratiques n'ont de cesse que l’État rende hommage à la bravoure et au dévouement des chefs militaires royalistes qui, dans différentes régions de France et notamment dans l'Ouest, ont dirigé des troupes. Le 16 juin 1816, à la suite d'un rapport de son administration, favorable à la réalisation de portraits, le monarque décide d'une vaste commande de 9 portraits en pied destinés à être placés dans la salle de garde de sa résidence royale de Saint-Cloud. Le roi souhaitant éviter d’accorder trop d’importance aux acteurs des soulèvements de l’Ouest, seuls 7 des 9 portraits représentent des généraux vendéens (Cathelineau, Bonchamps, Charette, Lescure, Henri de La Rochejaquelein, Louis de La Rochejaquelein et Suzannet). Les deux derniers portraits, ceux de Pichegru et de Moreau, généraux connus pour leur opposition à Napoléon, évitent de trop célébrer la Vendée et élargissent par leur présence le champ de la résistance royaliste. Cinq autres toiles viennent en complément à partir de 1821 : deux concernent des généraux vendéens (d'Elbée et Talmont), deux des généraux normands et lyonnais (de Frotté et Précy), ainsi qu'un chef chouan (Cadoudal).

Analogie

- Ce tableau officiel se révèle être fortement inspiré d'un précédent portrait d'Antoine-Philippe de La Trémoille, commandé vers 1816 à Pierre-Narcisse Guérin par sa veuve, la princesse de Talmont. Le tableau de P.N. Guérin se trouve au château de Serrant, à Saint-Georges-sur-Loire. Sur la copie de Cogniet, le fond est modifié : le cheval de Talmont et le Vendéen qui tient la bride ont été supprimés.

Evénement associé

Guerres de Vendée, 1793-1799

Dépôt

1914.1 Dépôt de l'Etat Musée du Louvre

Musée

Musée d'Art et d'Histoire

Numéro de dépôt

D 915.002.1

Droits photographiques

Richard Mathilde : Photographe